Une fete ? Mais on fete quoi ?

Messages : 72 Date d'inscription : 06/11/2011

Et les gens continuaient d'arriver, chaque nouvelle tête mettant à mal sa théorie précédente...
L'arrivée de Leda étant celle qui définitivement l'avait embrouillée, mais puisqu'au moins elle savait de source sûre pourquoi Adeline avait bien pu l'inviter lui, et elle abandonna provisoirement l'idée de savoir à quoi elle l'avait, enfin les avait, tous conviés.

Vicomte, elle insista sur le titre en jetant un coup d'œil amusé à sa cousine, je ne pensais pas vous recroiser si vite.

Osfrid...l'attraction du jour.
Aux côtés de sa petite famille, tout en surveillant les conversations alentours, la jeune femme donna une nouvelle gorgée de jus de pomme à son fils tout en murmurant innocemment :

Tu vois mon ange, ce monsieur c'est un éventuel futur cousin...enfin, je ne pense pas que cela soit à l'ordre du jour, sinon ce n'est pas Normandie qui officierait.

Le regard gris se relève vers le père du bambin à qui sont en réalité adressés les mots. Elle sourit, guettant l'éclair de compréhension dans ses prunelles avant d'inciter à la discrétion d'un doigt passé sur ses lèvres.
Je crois que tout le monde n'est pas au courant.

Messages : 61 Date d'inscription : 05/04/2012

Ah que la famille avait du bon… ou pas. Tout ce petit monde qu’Osfrid regardait d’un œil inquisiteur n’avait rien à voir avec cette famille qu’il aurait aimé retrouvé. Des femmes qui le prenaient de haut et se croyaient conquérantes jusqu’au bout des ongles. Qu’elles viennent chez lui rencontrer les guerrières et elles sauraient ce que c’était qu’être conquérante. En attendant, elles s’y croyaient les deux et le toisaient. Bien, ça ne serait pas demain qu’il s’en ferait des amies. Après pas bien grave, il avait d’autres choses à penser que faire mumuse avec la marmaille des cousines pour les amadouer.

Donc le regard du viking se posa vers l’entrée ou une blondine s’avançait. Coup d’œil rapide de la tête aux pieds pour juger la bête sur pied et Osfrid la salua enfin. Et mais c’est qu’elle parlait bien celle-là en plus. Osfrid sourit en coin avant de lui adresser la parole.

- Damoiselle, je connais la Normandie depuis mon plus jeune âge et je ne compare jamais ce qui touche à mon cœur. Cela serait une insulte à mes sentiments !

Et voilà qu’elle se détourna alors qu’il avait à peine ouvert la bouche. Finissant la dernière goutte de calva qui trainait au fond de son godet, Osfrid laissa parler sa bonne humeur.

- Mais les Normandes devraient prendre exemple sur d’autres peuples qui sont beaucoup plus courtois et accueillant et qui ne battent pas froid leur invité sur leur sol.

Voilà ça c’était fait, y’avait plus qu’à rayer la mention inutile. Osfrid finit par tourner le dos à la blondine. Si elle voulait l’ignorer, qu’à cela ne tienne. Mais voilà que sa cousine préférée se mettait à toussoter. Tête pivotante immédiatement dans la direction du regard de la brune, le sourcil levé, Osfrid sourit en voyant un mâle pénétrer dans la demeure. D’accord, il y avait déjà Meleagre mais son mutisme faisait que le danois ne s’intéressait guère à ce dernier qui semblait vouloir jouer au papa poule avec sa progéniture. Un pincement au cœur, la douleur du souvenir lorsque lui-même tenait son enfant dans ses bras. Il chassa bien vite cette image du temps où le bonheur était parfait. Aucun bonheur n’était sans faille, il en avait versé un lourd tribut. Se focalisant donc sur sa nouvelle proie, Osfrid le salua aussi.

- Bonjour Vicomte et vous supposez très mal. Je suis tout aussi Normand que vous si on regarde mon arbre généalogique. Père est né ici, Grand Père aussi… Parce que ma mère est danoise, cela fait de moi un étranger ?

Regard noir, Osfrid n’admettait pas qu’on vienne le traiter comme un lointain cousin qui n’avait rien à faire sur les terres de son enfance. Redressant le menton par fierté tout autant que par provocation, il continua sur sa lancée.

- Et vous, êtes-vous le nouveau chevalier servant de ma cousine Adeline qu’on sache ce que vous venez faire dans ce qu’il me semble une réunion de famille ? Et pendant que nous y sommes, êtes-vous Normand de père en fils qu’on sache si la branche de pur sang normand ne va pas s’éteindre avec vous !

En forme qu’il était le Osfrid. Finalement cette famille commençait à lui plaire. Il sourit à Adeline qui ne manquerait pas d’essayer de jouer les vierges effarouchées mais il était prêt à la recevoir avec sa colère dont il commençait à connaitre chaque mécanisme.

Messages : 7 Date d'inscription : 10/05/2012

Ainsi donc, la cave serait dans le sous-sol de la tour à l'es.... mmmhhh voilà qui explique tout, baronne.

Et surtout certains traffics qu'elle avait cru percevoir depuis le rocher adjacent où dominait les Tours Nobiliaires de Caen. C'est qu'elles étaient bien mises ces deux tours, qui telles des miradors, surplombaient la plaine de Caen et le château diplomatique.
Encore un recoin donc où il pourrait être intéressant d'exercer certains talents que ses frères lui avaient appris.

Parlant de ses frères d'ailleurs.... elle a de plus en plus l'impression de se trouver face à un ersatz de Germain. Et le "germain", elle connait, elle a vécu 12 années au coté de ce frère. La douleur est là maintenant, prenant en elle une place de plus en plus importante, la place qu'occupait ce jumeau dans son coeur. Or donc, le "germain" elle connait, et l'art de lui répliquer également. Mais demeure la retenue, la retenue face à l'inconnu, face à ce qui n'est pas sa famille, face à "l'homme". C'est que celui là est ... impressionnant ? marquant ? ... non comment dire... intimidant ? non plus.
En fait, il ressemblait à Germain quand il revenait de la ville ou quand un jupon s'était refusé à lui. A un ours mal embouché en fait. Et l'attitude d'Adeline, ses "non-dits" semblaient corroborer cette impression quelle que soit l'air goguenard qu'il se donne.

Et le regard qu'il lui donne avant de se détourner. D'accord un prêté pour un rendu.

*- Allons pépé, pense bac à sable.... rappelle toi les feudataires, ... ils n'ont pas réussi à t'impressionner... pourquoi celui-ci ? Qu'est-il après tout ?
- Sauf que... sauf que celui-ci, il est comme Germain.
- Non, Germain est mort, Aimelina te l'a écrit. Puis il n'a pas son nez.
- Vrai que le nez de papa... c'était quelque chose.
- Allons secoue toi ma fille, tes silences ne vont pas servir à grand chose.
- Oui mais... c'est un Homme. Du genre grand, bien proportionné, tout est bien rempli là.
- Et alors, ca serait même un étalon, qu'est ce que cela changerait ? vas tu le laisser dire ?
- Mmmhhh cela vaut-il la peine ? En vaut-il la peine ? C'est un cousin d'Adeline, en visite dit-elle.
- Et alors ? tu vois bien cet air de ressemblance, ce n'est pas son amant non plus ! Elle ne doit pas être de celle qui font passer un amant pour un cousin par bienséance.
- Qui sait ? Quoique c'est vrai que depuis que le vicomte est entré, elle semble encore plus perturbée.
- Alors ? tu y vas ? il ne va pas te manger non plus !
- Ce pourrait être intéressant ça quand même...
- Tu as vu la bouche qu'il a ? Puis ces yeux tristes qu'il dissimule ?
- Mais c'est le cousin d'Adeline ....*

Un petit diable à gauche, un autre à droit, deux tentateurs s'en donnant à cœur joie une fois encore tandis qu'elle observe le clan familial, songeuse. Mais bien vite, les réflexes ancrés la reprennent et passant devant le dit cousin, objets des deux tentateurs qui continuent tant et bien, salue le nouveau venu.

Bonjour, Vicomte.
Il est vrai que vous êtes en voisin ou quasiment ici.

Mais les petits diables avaient réussi dans leur effet et le premier pas fait... elle se retourna donc face au cousin, après un léger regard à la baronne, chargé d'excuses.
*Désolée baronne, mais là, je dois mettre les points sur les "I", même si je suis sensée être ici dans le cadre de mon office*

Messire, qui vous dites normand... ou connaissez la Normandie, vous connaissez mal ses habitants alors. Sinon, ma famille ne vous serait pas inconnue et vous sauriez que ce sont les origines de votre mère que vous venez là de médire. Mon père venait en effet du Grand Nord, et je suis le fruit de cette courtoisie et de cet accueil normand, justement..... ...... tout comme mes autres frères et sœurs - nous sommes 11. Si bien que je crains plutôt que les normandes à cette époque n'aient peut-être justement été qu'un peu trop accueillantes envers qui portait barbe et cheveux blonds et à la langue un peu trop bien pendue.
On peut comprendre alors qu'elles n'aient pas d'exemple à prendre, et présentent maintenant plus de retenue.

Volontairement, le premier propos, plus courtois, avait été occulté, même si le double sens lui parvenait maintenant. Un léger émoi, d'avoir ainsi vertement répondu et s’être laissée emportée l'étreignait. Il n'y avait qu'à Gisors qu'elle agissait ainsi.
Hésitante, elle chercha un échappatoire, un endroit où battre retraite discrètement si cela était encore possible, avant que d’être tentée d'en dire encore plus.

Messages : 28 Date d'inscription : 19/05/2012

Il est vrai que Leda se rendit compte que la Haye du Puits n'était pas si loin, quand Perrinne lui fit remarqué.

En effet, un peu de route n'a jamais fait de mal mais il est agréable que ce ne soit pas trop long.

Petit sourire vers Normandie qu'il estimait au plus haut point, son travail était reconnu par tous et il était bien triste de la voir quitter sa fonction. Néanmoins, il s'interrogeait toujours sur elle, elle semblait bien mystérieuse parfois même il lui semblait qu'elle ne le portait pas dans son coeur. Il n'aurait su dire pourquoi mais c'était l'impression qu'il en avait.

Puis voilà que l'homme à qui il s'était adressé lui répondait...Point la plus commode des réponses et avant même qu'il n'est pu répondre mot, Perrinne en avait déjà fait son affaire...Il se permis néanmoins d'ajouter.

Je crois que vous vous méprenez sur mon compte, je ne disais pas ça pour dire que vous étiez étrangers, non juste que vous n'étiez pas domicilié ici...Quand à mon arbre, ne vous en faites pas pour lui, il va très bien. Je crois d'ailleurs, que votre branche de pur normand a déjà eu de jeunes pousses non? Quand à supposé situation de chevalier servant, je me permettrait juste de vous répondre que, comme me l'a soulignée Perrinne, je suis là en voisin et à l'invitation de la Baronne. Je suppose que cela vous suffira comme réponse, je n'ose vous demander si vous êtes avec celle que vous servez, cela me paraissant à la fois déplacé et tellement évident vu le ton que vous avez pris.

L'entrée en matière de l'homme avait placé Leda sur ses gardes. Il n'aimait pas rentrer dans de grandes joutes verbales pas plus que de se faire marcher sur les pieds.

Messages : 15 Date d'inscription : 09/02/2012 Localisation : Dieppe

Garder un oeil sur le cousin ? Retenant une exclamation de surprise et de doute, Arthéos regarda Adeline. C'était pour rire, oui évidemment. Pas tant que cela. Ce murmure fut un ordre. Un valet obéit aux ordres. Peu sûr de lui, le jeune homme hocha la tête, plutôt gêné. Bah, que pouvait faire le barbare dans le château ? Les gardes n'étaient pas loin. Si jamais le cousin se révoltait, ils étaient nombreux dans cette salle pour lui sauter dessus et mettre la bête à mort, ou du moins l'épuiser. Exercice auquel Arthéos ne participerait pas. Non merci. Non pas parce qu'il se fixait comme règle première de ne jamais toucher les nobles, mais parce que Osfrid lui inspirait un profond rejet. Et pourtant, gentil et patient comme un chat - proverbe inventé à la minute m - il en fallait beaucoup pour que le valet éprouve ce genre de sentiment ! S'en prendre à la baronne par exemple. C'était là qu'on voyait que le changement avait porté ses fruits. A l'instar d'Ana.Lise, Arthéos éprouvait désormais une attache certaine pour Adeline. Un lien qui lui interdisait d'entendre des insultes sur sa maîtresse sans broncher. Par chance, elle était là pour se défendre elle-même. Tout dépendait en fait de la taille de la brute. Là bon... mieux valait s'en tenir éloigné. On était assez proche de l'ours, dérangé lors de son hibernation, avec une faim immense.

Un autre homme entra. On lui donna du vicomte. Il n'accorda aucun regard pour Arthéos. C'était bien normal. Son statut était clairement étalé. Le jeune homme inclina la tête en guise de respect. Puis ce fut Osfrid qui attaqua. Et tout commença. Arthéos suivit leur échange avec intérêt et un amusement qu'il cachait plutôt mal au vu des dents qu'il dévoilait lors de ses francs sourires. La cause du Vicomte Leda lui était acquise. Il aurait volontiers parié des écus sur le noble, s'il savait comme ces jeux se déroulaient. Mentalement, il supportait son champion. Bien envoyé ! Attention, il attaque ! Esquive, contre-attaque !

Doucement, Arthéos se pencha vers Adeline. De ses lèvres s'échappa un murmure, inaudible, que seule la baronne put entendre.

- Je pense que Monseigneur Leda pourra bien plus le surveiller que moi !

Il laissa échapper un léger rire. Mais se ressaisit aussitôt, baissant la tête, croisant les mains dans son dos. Il ne fallait pas les regarder. Leurs foudres communes s'abattraient sur lui ! Celles du vicomte, il les accepterait, mais celles du cousin... il aurait trouvé à redire ! Toujours dans le respect du noble, bien évidemment. Il se souvint soudain des remontrances faites par le duc Ghost. Un temps passé qu'il ne regrettait pas sur ce point là ! Etait-ce sa faute, à lui Arthéos, pauvre valet, s'il n'aimait pas se battre ? Les domestiques étaient-ils des guerriers ? Devaient-ils l'être ? Surtout lui, dont le précepteur lui avait enseigné la paix, le calme et la discussion...

Ah ! Il retint difficilement un soupir, leva les sourcils et chercha le regard d'Adeline pour observer ce qu'il se passait. Cette fête allait-elle en venir à son objectif ? Les invités étaient-ils tous présents ? Y avait-il quelque chose à faire ?

Admin Messages : 1979 Date d'inscription : 27/09/2010

Alerte ! Alerte ! Abaissez la herse ! Relevez le pont levis ! Le château va sauter !
La baronne était en complète ébullition, prête a explosé comme un volcan en éruption. Elle allait devoir penser à une retraite stratégique avant que la bataille n’éclate ou qu’elle ne saute à la gorge de son cousin. Non content de s’en prendre à elle, il avait osé attaquer ses invités, Perrinne ne s’était pas démonté pour le remettre à sa place, Léda non plus, mais connaissant un peu son cousin, celui-ci ne tarderait pas à répliquer et une véritable joute verbale débuterait alors ….
Déjà 1 point partout après la première manche, vite ! La cérémonie devait commencer. Et TOUT de suite avant qu’une autre manche ne débute !!!!!!

Le cœur battant, cherchant à se raccrocher à quelque chose pour ne pas vaciller, Adeline sentit la présence rassurante d’Arthéos qui lui glissa quelque mot à l’oreille. Juste quelque mots que certain aurait pu qualifier d’inconcevable mais que la jeune femme reçut comme un baume apaisant après une brulure.
Et 3 points pour le Valet ! Vainqueur par KO cette fois !

-Vous avez parfaitement raison Arthéos, finalement, nous allons les laissez deviser pendant ce temps au moins, Osfrid ne s’occupe plus de nous. Répondit-elle dans un murmure en regardant Arthéos manquant d’éclater de rire. Elle se reprit néanmoins très vite en toussotant et regarda sa cousine et Meleagre qui ne devaient rien comprendre de ce qu’il se passait. Elle non plus d’ailleurs. La journée ne devait pas vraiment se dérouler de la sorte, mais avec un invité incruster comme son cousin, il fallait s’attendre a tout.

-Bien… Je vous propose que nous remettions à plus tard notre petite discutions pour commencer ce pourquoi je vous ai fait venir ?

Rien de tel que de faire diversion pour calmer les esprits, la revanche viendrait plus tard et ce qui est sur, c’est quelle s’en prendrait une belle part ! Tout cru qu’elle le bouffera le danois et assaisonner de sauce calva, il n’en sera qu’excellent !
Adeline lança un regard noir à son cousin, juste pour lui faire comprendre qu’elle ne s’échappait pas, mais qu’elle réglerait ses comptes justes après.

-Perrinne, pouvons nous commencer ? Demanda-t-elle en lui montrant de la main un petit écritoire non loin du buffet. Et s’approchant innocemment de son cousin, faisant mine de déposer sur la table son verre vide, elle lui murmura quelques mots, un petit hors d’œuvre digne de ce nom.

-Vous ne perdez rien pour attendre mon cousin… Croyez moi vous payerez cher cet affront. Vous avez de la chance que notre famille soit une famille de diplomate, sinon c’est en duel que nous aurions régler cela ! Je n’ai pas dit mon dernier mot, croyez moi… Mais pour l’heure je dois m’occuper de mes invités !

Et toc, dans les dents le Danois ! Pas de chance, entre les cousines, Perrinne et Leda, il ne s’en sortirait pas sans mal ! Pour peu qu’elle parvienne a corrompre Meleagre et il aurait droit a un gentil bouillon assaisonner !
Hum…. Nous disions ? La réception ?

Messages : 72 Date d'inscription : 06/11/2011

Attentive elle scrute le géant blond, comprenez par là qu'il est bien plus grand qu'elle, ce qui n'est pas particulièrement difficile, celui qui semble avoir choisit de se mettre les invités à dos et ce dès leur arrivée, et qui, il faut l'avouer, y arrive très bien.
Parce qu'elle sent que si elle ouvre la bouche, elle va s'énerver elle aussi, et que d'autres s'en chargent, elle observe seulement, mais cela suffit à remarquer le regard clair qui s'assombrit quand il ne s'amuse pas à provoquer, et les sourcils qui se froncent à ces moments. En le regardant, l'image qui s'impose à elle est celle de ces animaux acculés et blessés pour lesquels la meilleure défense est l'attaque. Et puisque en poursuivant la métaphore les « chasseurs » sont déjà désignés, elle n'a pas envie de l'accabler davantage.
Du moins...jusqu'à une phrase, celle de trop sans doute.
Solidarité féminine, envie de se défendre sur ce « normandes » dédaigneux qu'il prononce et qui l'inclut, toujours est-il qu'elle quitte sa neutralité apparente en reprenant de manière nonchalante quelques mots d'Osfrid.

« courtois...accueillant...invité »
Voyons Cousin, pour faire de vous un invité, il faudrait une invitation, hors elle ne semble guère avoir été envoyée par Adeline. Mais passons ce point, vous me semblez en effet bien mal accueilli.
L'ironie à peine voilée sous le ton léger, elle débute l'énumération.
Logé dans ce château qui s'il vous a peut-être vu grandir ne vous appartient pas pour autant, accepté parmi nous pour cette cérémonie et pour autant que je puisse le voir, un geste accompagne la parole incluant la salle, le buffet et la coupe de calva qu'Osfrid tient encore à la main, traité exactement de la même manière. Je connais nombre de gens qui apprécieraient une telle inhospitalité. Le sourire fond et l'expression se fait plus sérieuse.
Quand à notre comportement envers vous, la politesse vous est peut-être due mais l'estime doit se mériter.
"Et nécessite du temps"...mais cette dernière section de phrase ne fut pas prononcée, à voir l'état présent d'Adeline suggérer qu'Osfrid reste jusqu'à ce que les relations deviennent bonnes pourrait s'avérer très long, et surtout pourrait avoir raison des nerfs de sa cousine.

Et dire qu'elle avait un jour jugé qu'une réception à Orival était une catastrophe juste car une petite peste rousse lui avait fait remarquer qu'elle ne serait jamais une bonne maitresse de maison car elle ne fournissait pas de macarons et qu'elle avait trouvé deux quasi-inconnues dépouillant son jardin de ses fleurs...Avec le recul et ce qu'elle avait sous les yeux, cette fois-là avait été un franc succès.
D'ailleurs, tentons de redonner un semblant de contrôle à la maitresse des lieux...

Excuse-nous Adeline, reprend tes explications, je ne t'interromprai plus.
Phrase qui vu la suite des évènements pourrait être sérieusement remise en question, mais qui du moins est proférée par la blonde en toute bonne foi.

Messages : 61 Date d'inscription : 05/04/2012

Ah tiens, elle se réveillait la blondine. Osfrid leva un sourcil inquisiteur tandis qu’elle se lançait dans un petit laïus sur la courtoisie normande. Le danois croisa les bras attendant qu’elle ait fini de parler pour ne rien dire… ne rien dire, vraiment ? Osfrid s’en foutait comme de l’an quarante. Et voilà que le vicomte qui se la jouait « invité d’honneur » au milieu d’un harem tentait de le remettre à sa place, Osfrid serra les mâchoires ainsi que les doigts autour de son godet à en faire blanchir les phalanges tandis qu’une ombre menaçante passait dans son regard.

- Celle que je sers ? Mais je ne sers personne ne vous en déplaise. Et fort heureusement parce que vous imaginez, si avec de tels propos et mal renseignés comme vous l’êtes je servais ma cousine, vous mettriez son honneur en péril insinuant que je séjourne dans son lit…

Se retournant vers Adeline, le danois leva le menton dans sa direction. Provocateur jusqu’au j’en foutisme, il la toisa de son regard clair.

- Mais peut être que gente dame Adeline ne demanderait pas mieux… apparemment sa vie personnelle est d’une platitude à faire peur, enfin comme elle aime se draper dans une dignité hors du commun, j’abandonnerais le sujet pour ne pas la froisser.

Et toc, on repart sur un match nul ou bien vous faites des concessions ? Aucune alors la valse continue. Et maintenant c’est l’Irlandaise qui se mettait à l’attaquer. Le sourire d’Osfrid ne quittait pas ses lèvres et le voilà qui s’était approché de la table pour y poser son godet.

- Et bien chère cousine, puisque VOUS avez daigné m’accepter parmi vous pour une cérémonie qui me concerne en rien et dont je n’en ai cure, je vous laisse entre gens de bonne famille. Il va de soit que j’ai quelques notions à rattraper avec cette famille, surtout avec certains absents qui ont pourtant encore leur place parmi nous… Sur ce, ne bougez pas, je ne voudrais pas que vous vous froissiez un ongle en me montrant la sortie… Et pas la peine de me rattraper, je suis encore plus buté que vous ne pouvez vous l’imaginer.

Tournant les talons, le danois pris la direction de la grande porte afin d’aller de là où il venait. Les jardins étaient un havre de paix dont il avait besoin actuellement. La comédie avait assez durée, il avait d’autres sujets de prédilections que de pavaner devant une Normandie toutes en traditions désuètes et poussiéreuses qui s’accrochaient à ses privilèges.

Messages : 7 Date d'inscription : 10/05/2012

Il est des jours où l'on ne devrait pas faire d'exception, à quoi bon ?
Rester dans le sillon où l'on vous a posé et ne pas en sortir, faire ce que l'on attends de vous, tout simplement. Point de vague.
Etait-ce sa faute si elle avait cru percevoir le frere disparu et cru retrouvé les prémisses des échanges qu'ils partagaient ? L'un n'était pas l'autre, l'autre n'était pas lui. Dommage....
Et devant l'air bravache qu'il afficha, elle opposa au final un regard impassible, avant que de rejoindre la place que la baronne lui avait indiquée.

Une félure existait chez cet homme, c'était certain. Mais il demeurait l'Inconnu et semblait préférer s'y maintenir de lui meme. Sa derniere sortie à l'égard de sa cousine le confirmait. Aisni donc il en serait...

Un soupir lui échappa, tandis qu'elle réprimait l'envie de retenir cet homme malgré tout auprès des siens. C'était la mesnie de la Haye du Puits finalement qui était concernée. Mesnie dont il semblait avoir voulu etre partie prenante, mesnie qui ne lui était semble t il pas indifférente.
Tant pis, ce n'était pas son role. Le sien était derrière la plume et ... silencieux. Elle n'aurait pas du l'oublier meme si son regard ne fixait pas les vélins, mais un autre point.

Et dans un murmure pour ne pas troubler le départ ou les pensées des autres personnes présentes, elle indiqua à la baronne que tout était pret de son coté.

Messages : 28 Date d'inscription : 19/05/2012

Voilà donc que l'homme finissait par s'emporter. Point le temps de répondre, l'homme tournait déjà les talons. Bizarre pourtant, il avait lancé les hostilités sans qu'aucun ne l'est cherché, puis l'homme fuyait le "combat". Cela confirmait ce que Leda pensait à la base. Cet homme souffrait, quelque chose de plus profond que la façade. Pas pour autant que cela avait choqué Leda, il connaissait ce jeux de joutes verbales. Il avait d'ailleurs déjà eu à faire, à des connaissances d'Adeline comme un Duc dénommé Ghost, mais cela ne l'avait pas traumatisé.

Le regardant partir et attendant de voir si Adeline allait finalement essayé de le retenir. Nul doute que celui ci aurait apprécié, même si comme il avait dit, il semblait bien décidé à refuser de revenir sur ses pas. Jetant un petit coup d'oeil vers Adeline dernière fois, il n'ajouta point de mot, laissant la "famille" se charger de régler cela.

Admin Messages : 1979 Date d'inscription : 27/09/2010

Gné ? Quécecé ? quoiquispasse ?
Adeline ouvrit de grand yeux, interloquée par la réaction de son cousin, ses paroles désobligeante également la traitant pour ainsi dire de… catin ! Il avait osé ! Et voila qu’en plus il prenait le toupet de quitter la salle !

Gné pas potib !

Le sang de la Baronne ne fit qu’un tour, le rouge lui monta au joue non plus de timidité mais bel et bien de colère ! Cette fois c’était décidé, elle allait le tuer, le noyer, le découper en morceaux, hacher le tout menu menu et….
Oui… mais non… c’était tout de même son cousin, le même sang que dans ses veines… le même que celui de son regretter frère. Son nom, sa famille, cette famille qu’elle avait eue tant de mal a retrouvé. Alors non, les envies de meurtres seraient pour plus tard. De toute façon, sans cousin, pas de meurtre, sans envie de meurtre, pas de cousin ! Oui c’est compliqué, mais ce qui se passait dans la tête de la brune l’était tout autant.

Elle lança un rapide regard vers ses invités, non pas de reproche, bien au contraire. Osfrid n’avait eu que juste retour de chose, avec ses grand airs supérieur, ce sentiments qu’on voulait sans cesse l’agresser, et dire qu’il était diplomate lui… drôle de diplomatie en tout cas ! Donc oui il avait cherché et pour rien au monde elle n’irait le reprocher a qui que ce soit… Mais… c’était son cousin, elle ne pouvait le nier…

-Excusez moi un instant… Je… *froncement des sourcils et regard vers la porte * reviens… Il a beau être une tête de lard, pire qu’un normand, il s’agit tout de même de mon cousin, je ne peux le laisser partir comme ca… même si je vais finir par le tuer a force… marmonna-t-elle en se dirigeant à grand pas sur les traces du cousin disparu, sans même regarder si quelqu’un la suivait ou non.

[Dans les couloirs, puis les jardins]

C’est qu’il avait des grandes jambes le cousin ! C’est qu’il marchait très vite le cousin ! Par Aristote où était-il passé ! Adeline pressait le pas, le pan de robe légèrement relevé, pas vraiment pratique pour courir. Ah il pourrait se vanté de l’avoir fait tourner en bourrique celui là ! Pire qu’un conseil ducal à lui tout seul !
Un couloir, une porte et…

-Osfrid attendez !

Il est sourd en plus ??

-Osfrid !

Et hop la main de la baronne se posa sur le bras du barbare de Cousin pour le retenir.

-Vous ne pouvez pas partir comme ça ! Pas après ce qu’il s’est passé ! Ou est donc votre sens de la diplomatie ? Votre repartie ? Vous agissez là comme un …. Comme un….

*Vas y, dis le que c’est un sauvage !

-Comme un lâche !

*Pas mieux ça….

-Pourquoi etes vous parti ? Vous lancez un pavé dans la mare et vous vous étonnez d’être éclabousser ensuite ? Osfrid, c’est indigne de vous ! Je vous croyais plus adulte que cela !

*Continue comme ça et tu vas vraiment pas t’en faire un amie ma jolie !

-Osfrid, restez je vous pris. Vous faites partie de cette famille, cette fete est aussi pour vous. J’aimerais que vous restiez…

Elle ignorait la baronne si les quelques mots lancé pèle mêle dans la bataille allait servir a quelque chose, mais elle aurait essayé. Un premier pas vers la trêve.

[hrp]Pour plus de facilité, et que tout le monde puisse s'amuser, le rp de la "fete" en elle meme continuera juste a coté, et ceci pour ne bloquer personne. Ici, nous pouvons donc continuer notre petit délire à la sauce "cousinade & co" ^^ bon jeu a tous ![/hrp]

Messages : 7 Date d'inscription : 10/05/2012

La baronne lui avait préparé une écritoire dans une discrete alcove non loin.
Confortable alcove d'ailleurs qui bénéficiait d'une large baie travaillée aux verres polis tellement clairs et fins que l'on pouvait voir au travers. Tous les agréments utiles à l'exercice de sa fonction étaient rassemblés là, tous les velins dont elle aurait besoin.
Un temps, elle fut tentée de sortir les quelques parchemins étrangers qu'elle avait pris avec elle en voyant la maitresse des lieux quitter à son tour la salle en laissant là ses invités. On était pas rendu et cela s'annoncait assez long vu la tete de mule qui semblait lui tenir lieu de cousin. Mais elle détourna le regard de la besace tentatrice.... pour constater qu'elle avait une vue dégagée vers les jardins du domaine. Et que d'ailleurs, le flou délicat du verre, s'il ne lui permettait pas de distinguer les physionomies et autres changements d'expression, lui permettait d'en voir suffisamment que poru savoir qui était là, quel geste il faisait. Et si elle ne voyait guère, elle ne pouvait guere plus etre vue....

Hésitant à manifester sa présence, elle choisit finalement la voie de la faciliter. Elle n'en fit rien, se contentant d'ouvrir très légèrement le battant d'un petit centimetre pour laisser monter le son, laisser passer les airs et les odeurs.

"...Vous agissez là comme un …. Comme un…Comme un lâche ! Pourquoi etes vous parti ? Vous lancez un pavé dans la mare et vous vous étonnez d’être éclabousser ensuite ? Osfrid, c’est indigne de vous ! Je vous croyais plus adulte que cela !..."

Tiens, la baronne semblait se rebiffer et elle ne pouvait qu'approuver ses paroles. On eut dit un chiot partant la queue entre les jambes quand il s'était défilé, blessant presque.
Attentive, elle attendit la suite....

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